La veille, un domaine d’expertise en pleine reconnaissance : témoignage de Mathilde Back, cheffe de groupe consulting chez KB Crawl

Rueil-Malmaison, le 4 mai 2025 – À l’heure où l’information s’impose comme une matière ouvertement stratégique, complexe à manier et sujette à manipulations, la veille n’a de cesse de gagner ses lettres de noblesse. Longtemps cantonnée à une tâche de compilation et de documentation « à plat », elle s’impose désormais comme un métier à part entière, au carrefour des enjeux économiques, technologiques et démocratiques. C’est dans ce contexte que s’inscrit le parcours de Mathilde Back, cheffe de groupe consulting chez KB Crawl. Issue d’un univers initialement orienté vers la communication et le journalisme, cette professionnelle, intégrée au sein d’une équipe de 4 personnes, a progressivement fait de la veille son territoire professionnel de prédilection. Témoignage d’un virage assumé.

Du journalisme à la veille : un déclic universitaire

Tout commence à Toulouse, à l’université Paul Sabatier, où Mathilde suit une licence en information-communication. À l’origine, c’est vers le journalisme qu’elle souhaite s’orienter. « Je me voyais alors en tant que pigiste ou attachée de presse, je n’imaginais pas du tout travailler dans la veille, et pour cause : j’ignorais tout de ce métier », confie-t-elle. Pourtant, un concours universitaire change la donne : le Challenge national de veille. Organisé à l’échelle nationale, cet événement confronte les étudiants de plusieurs universités françaises à un sujet imposé par un véritable commanditaire (Thales Avionics en 2015), à traiter en une semaine.

« Cela a été une initiation intense, presque sportive. On travaillait en équipe, avec une vraie mise en situation professionnelle. Cela m’a donné le goût de l’investigation et de la recherche, au sein d’un métier que je ne connaissais pas, concret, avec des responsabilités réelles. » L’expérience se révèle fondatrice. « J’ai lâché la com’ et le journalisme pour me tourner vers une autre forme d’investigation : l’Open Source Intelligence, l’enquête par des canaux non conventionnels. »

Le goût pour cette investigation intellectuelle pousse Mathilde à poursuivre en master. Ni une ni deux : l’étudiante intègre un parcours en intelligence économique à Paris 8, puis un Master 2 à la Sorbonne, où elle obtient son diplôme en 2018 en sortant major de promotion.

Un quotidien structuré entre pilotage d’équipe et analyse stratégique

À la sortie de ses études, Mathilde Back intègre FLA Consultants, un cabinet spécialisé dans l’intelligence économique, partenaire de KB Crawl. Pendant cinq ans, elle s’y forge une solide expérience, notamment dans la veille innovation et la R&D, manipulant plusieurs outils de veille et accompagnant de clients aux profils variés. « Le fait de travailler en mode cross-plateformes m’a permis de comprendre les forces et les limites de chacun. Pouvoir tester des approches complémentaires a été très formateur ! »

En juin 2024, elle rejoint KB Crawl en tant que cheffe de groupe consulting et franchit une nouvelle étape en intégrant un éditeur de solutions de veille. Son rôle est double : manager une équipe de consultants, tout en conservant une posture opérationnelle. « Je suis à la fois en soutien et en coordination. Je veille à la cohésion de l’équipe, à la bonne répartition des charges, tout en participant moi-même aux projets. Je suis sur le terrain, avec les consultants, et fais pleinement partie des effectifs opérationnels. »

Le portefeuille clients de Mathilde couvre des secteurs variés, dans lesquels elle a acquis une solide expertise depuis son passage chez FLA Consultants : industrie lourde, textile, maroquinerie, défense, luxe… Autant d’univers que la professionnelle explore avec autant de rigueur que d’une véritable curiosité. « Ce qui me plaît dans la veille, c’est qu’elle répond chez moi à une soif de connaissances. Chaque sujet est comme une nouvelle enquête à diligenter : c’est passionnant. On doit monter rapidement en expertise et cela s’effectue grâce à un travail conjoint avec le client. Nous tissons une relation de confiance et essayons d’atteindre une bonne granularité d’information dans le but de pouvoir dialoguer avec les experts métiers et leur fournir les éléments pertinents, actionnables. C’est un véritable travail collectif, humain, qui montre combien ce métier va au-delà de la seule technologie. » Partie prenante du dispositif, KB Suite, la plateforme de veille de KB Crawl, constitue bel et bien un levier. « KB Suite automatise une partie du travail de collecte, ce qui nous laisse plus de temps pour l’analyse. C’est un gain précieux. Et c’est là que notre valeur ajoutée se joue, pleinement humaine. »

Face à l’IA et aux fake news : les veilleurs en première ligne

La trajectoire de Mathilde en témoigne : année après année, le métier de veilleur évolue rapidement. Si l’infobésité et les fake news restent des problématiques majeures, une autre révolution est en marche, observée par la jeune professionnelle : celle de l’intelligence artificielle. « J’ai intégré la veille à l’ère des fake news et de l’infobésité, et ce contexte reste totalement d’actualité. Pour autant, aujourd’hui, les vraies questions qui se posent sont les suivantes : quelle IA utiliser ? Sur quelle base informationnelle s’est-elle entraînée ? Qui est derrière ? Y a-t-il une couleur politique ? » s’interroge Mathilde. « En tant que veilleur, je peux témoigner du fait que l’IA peut être une alliée formidable… mais aussi qu’il convient de rester vigilant. »

Une prudence qui, chez KB Crawl, anime l’ensemble de l’équipe de direction ainsi que les forces opérationnelles. Chez l’éditeur de solutions de veille, l’IA est utilisée de façon choisie, notamment pour des tâches comme la synthèse ou la traduction automatique. « Je m’en sers par exemple pour résumer certains contenus, mais je reste en maîtrise de ce que je donne et demande à l’IA à travers mes prompts. Je contrôle également le contenu. L’idée étant que l’IA rédige mieux que moi, mais que moi seule suis en responsabilité du contenu présenté », témoigne Mathilde, qui constate que les « hallucinations » de l’intelligence artificielle perdurent encore, notamment sur les contenus analytiques. Pour elle, le métier de veille demeure plus que jamais en transformation permanente, et l’avenir devrait se jouer sur plusieurs fronts : « Soit le veilleur se spécialisera dans un secteur d’activité et deviendra un consultant de haut niveau, capable d’analyser et d’identifier les signaux faibles par exemple, soit il renforcera ses compétences techniques pour interagir avec les Directions des Systèmes Informatiques des entreprises. Dans tous les cas, le veilleur est en quelque sorte voué à monter en gamme ! » Dans le même temps, les professionnels de la veille demeureront garants de la fiabilité de l’information. « On nous confie des projets sensibles. Nos clients nous sollicitent pour affiner leurs stratégies. Ce n’est pas un hasard. »

Dans un contexte économique incertain, où la désinformation menace parfois les équilibres démocratiques, le rôle de veilleur prend donc bien une dimension nouvelle. La trajectoire de

Mathilde en témoigne : ce professionnel spécialiste de l’information est plus que jamais la vigie d’une époque, en capacité d’opérer sur tous les fronts. Il doit faire preuve d’esprit critique, analyser les sources, comprendre les enjeux derrière les données… Un métier plus que jamais nécessaire.

À propos de KB Crawl SAS

KB Crawl SAS est un leader français dans les solutions et services de veille pour les entreprises. Reposant sur des infrastructures qui lui sont propres et basées en France, la société compte plus de 100 000 utilisateurs de ses solutions. KB Crawl SAS permet à ses clients d’améliorer leurs performances en leur offrant des services et des solutions innovantes pour la mise en œuvre de leur stratégie.

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